Montages audiovisuels
Plutôt que de "Diaporama" je préfère parler d'"Audiovisuel", en sous-entendant "montage". Car je regrette que l'on privilégie toujours l'image, alors que le son est tout aussi important. C'est la moindre des choses que l'écran soit le support de belles images. Pour moi tout l'intérêt d'un montage passe par son argument, qui ne peut se résumer à "regardez comme mes images sont belles!" Et c'est bien le texte qui fait l'essentiel du propos, en orientant la lecture des images. Mais la musique concourt également à donner un certain sens à l'image. J'ai souvent l'impression de faire avant tout de l'illustration musicale: dans Foro Italico, je me suis aperçu que la musique était si pertinente qu'il n'y avait plus besoin de texte, et que pour évoquer la quiétude de ce dimanche matin, il fallait aussi des moments où l'on n'entendait que l'ambiance d'une pinède. La musique est pour moi si intimement lié au propos que je voudrais qu'on puisse croire qu'il s'agit d'une partition spécialement écrite pour le montage. Ce fut le cas dès mon premier montage "de concours", Camembert Story.
Quant à ce qui se passe sur l'écran, je voudrais faire oublier qu'il s'agit de photographies , et que l'on perçoive l'écran comme une fenêtre ouverte sur un espace qui se déploie loin au-delà des limites de l'écran. Ce que je cherche depuis que je pratique la photographie, c'est à restituer des espaces : par le grand angle d'abord, puis très vite, par le panoramique. Cela m'a conduit durant une trentaine d'années à pratiquer presque exclusivement la multivision, avec 3, puis 6 et enfin 9 projecteurs, qui offrait une vue en cinémascope et permettait des incrustations. L'arrivée du numérique m'a affranchi de toutes les contraintes matérielles, en me permettant d'explorer aussi la profondeur de l'espace par le zoom, mais aussi en facilitant à l'extrême incrustations et superpositions d'images. Il reste que le style d'un montage comme Tour à Tour doit tout à une longue pratique de la multivision.
Le déroulement du propos repose sur un autre principe : le jeu des contrastes et les ruptures de rythme pour toujours surprendre le spectateur et le garder captivé. C'est pourquoi mes montages sont souvent construits par séquences, avec des ambiances différentes, comme dans les Cinq jardins sur la carte du Tendre. Le tout pour satisfaire une ambition ultime : offrir au public, avec un brin d'humour, le plaisir des connaissances acquises dans la recherche documentaire sur le sujet, parfois l'émouvoir, et le plus souvent possible, l'émerveiller par des trouvailles visuelles au service du propos.
René Augustin Bougourd
Im Abendrot
de René Augustin Bougourd
Une interprétation visuelle du 4e des "4 derniers Lieder" de Richard Strauss: les hommes et les femmes dans la Grande Guerre.
Grand Prix de la ville d'Epinal au 54 ème festival international de l'image .
Tour à Tour
de René Augustin Bougourd
Les tours de Manhattan, chaos magnifique et colossale métaphore.
Cette oeuvre a reçu le Grand Prix du Trophée de Paris 2014
Codex Pacificus
de René Augustin Bougourd
Une fable inspirée par l'univers graphique de Léonard de Vinci, d'après l'adage de Pascal: en amour, un silence vaut mieux qu'un langage.
Prix du Jury du 32 ème festival de l'image projetée,
Chelles Multiphot 2012.
Foro Italico
de René Augustin Bougourd
Le Foro Italico, un matin d'été: au nord de Rome, un endroit lumineux et paisible. paisible, à la condition de ne pas voir ce qu'il y a derrière les statues et sous les mosaïques.
Grand prix du 33 ème festival de l'image projetée, Chelles Multiphot 2013
Les statues vagabondes
de René Augustin Bougourd
De l'origine des goûts artistiques, ou comment, sous couvert d'une promenade dans un domaine particulier de l'histoire de l'art (la statuaire à Rome) se découvre la puissance d'obsessions qui traversent les générations
Cinq Jardins sur la Carte du Tendre
de René Augustin Bougourd
Une promenade dans la campagne romaine, Villa Lante et d'Este, Caprarola, Frascati et Bomarzo: un antidote à ceux qui trouvent Tour à Tour trop froid et Foro Italico sinistre.
Galet d'or au festival de Saint Valéry en Caux en 2006, (version argentique)
Camembert story
de René Bougourd
Une love story au pays des mille et un camembert.
Premier prix au Concours National de la Fédération Photographique de France 1980.